Cette semaine, nos bénévoles ont redonné une nouvelle jeunesse au Monument aux morts. L'occasion de rappeler son histoire.
Dès la fin de la guerre 14-18, dans la ferveur, chacune des 36 000 communes réalise un monument pour honorer ses « morts pour la France ». N'oublions pas aussi qu'à l'époque, beaucoup de foyers ont leur « autel familial », sous la forme de photos et de souvenirs exposés sur la cheminée...
La plupart du temps, ces monuments sont communaux. Mais dans nos régions, fort pratiquantes à l'époque, ils sont aussi paroissiaux. Et leur symbolique est alors d'inspiration catholique. Ainsi, la guerre et le front sont souvent assimilés à des « chemins de croix » et les soldats sont autant de Christ(s), « sacrifiés pour nous ».
A Saint Laurent, dès 1917, le curé souhaite la construction d'un monument « en hommage au Sacré Coeur » et lance une collecte... En 1920, la municipalité, à son tour projette un monument en l'honneur des « saint laurentais morts au front ».
Sur proposition du curé, les deux projets fusionnent. Les statues en bronze sont achetées à la Maison Rouillard d'Angers et l'ensemble architectural est confié au tailleur de pierre saint-laurentais, Auguste Guilloteau. C'est ainsi que l'imposante statue du Sacré Coeur, au sommet d'une colonne pyramidale, bénit deux « poilus » : l'un est l'arme au pied (prêt à défendre !) et l'autre étreint le drapeau (prêt à mourir !)...
La « bénédiction » (mieux qu'une inauguration!) a lieu le 28 mai 1922... en présence des députés et sénateurs vendéens*.
Et, depuis un siècle, chaque 11 novembre et chaque 8 mai les « anciens combattants » puis les « soldats de France », sont venus s'y recueillir.
* comme d'habitude, merci à Bernard Raymond pour les précisions (relevées dans Au Fil du temps, n°4)
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