Alors que l'inauguration du Calvaire rénové est prévue samedi prochain, nos bénévoles se sont activés ce dernier mois pour les finitions.
La plaque d'identification a été posée par Jean Louis.
Et la vitre de la Vierge, fournie par la Société Soveriso a été mise en place (cf. cliché ci-dessus). Elle sera définitivement fixée la semaine prochaine.
Nous nous retrouverons donc Samedi, en présence des autorités civiles et religieuses, pour l'inauguration de ce monument que notre association s'occupe à restaurer depuis plusieurs années...
Et, pour ceux que l'histoire intéresse, je vous remets en mémoire les documents constitués par notre ami Bernard
A propos du Calvaire de Pitié
Voici quelques documents constitués par Bernard Raymond.
Croix-Liard ou Calvaire de Pitié
C'est l'abbé Louis Liard, vicaire de 1842 à 1857, qui entreprit la construction de ce surprenant calvaire en un tel lieu. Il se désolait d'entendre les fermiers des Yvoies égrener des chapelets de jurons en touchant leurs bœufs. Au moins, ces « malheureux pécheurs » cesseraient leurs jurons et se signeraient en passant devant la croix !
De 1855 à 1864, l'édifice, appelé alors "Croix- Liard ", s'éleva lentement... si lentement qu'il fut qualifié ironiquement de « Monte-à-peine ». À la mort du vicaire, en 1868, il restait inachevé. Sans entretien, il se dégrada rapidement et l'arceau, à l'arrière de la croix, attendait toujours sa statue.
Ce n'est qu'en 1906, comme signe de résistance dans l'effervescence provoquée par les Inventaires, que la décision fut prise de le restaurer. D'août à octobre, sous la direction de l'abbé Bonnenfant, vicaire, le calvaire fut consolidé, reconstruit en partie et parachevé en beauté par le placement dans l'arceau gothique d'une statue de la Vierge des Douleurs (de 100 kg. et 1,90 m. de haut), offerte par les Sœurs de la Sagesse.
Le 14 octobre 1906, au cours d'une grandiose cérémonie, le vieux curé Rigaudeau bénit l'œuvre enfin achevée, désormais désignée « Calvaire de Notre-Dame de Pitié ».
Les pierres taillées qui ont servi à la réalisation de ce Calvaire étaient en partie des matériaux de récupération, de provenances diverses :
- La croix de pierre qui domine l'ensemble se trouvait sur une fontaine située dans la petite cour d'honneur de la Communauté de la Sagesse, à l'avant de la chapelle des Fondateurs.
- Le fût de la colonne sur lequel elle repose était celui qui était surmonté par la grande croix en fer du cimetière; croix placée en 1824 et remplacée en 1869 par une croix en bois bien plus haute.
- Le magnifique socle de cette croix provenait d'un éphémère calvaire (oeuvre d'un sculpteur saint-lautentais, M. Cousseau, voulant imiter les calvaires bretons) détruit deux mois seulement après sa bénédiction par une violente bourrasque en 1851. Ce calvaire se trouvait à l'emplacement de l'arceau de Notre Dame de la Paix.
- La belle pierre de façade, gravée en relief (maître tailleur de pierre : A. Guilloteau), servait de socle à une ancienne croix située à l'emplacement de la Chapelle Sainte Anne.
L'arceau gothique destiné à recevoir la statue de Notre Dame de Pitié et les huit colonnettes au chef crénelé étaient disposés en cercle autour de la croix et reliés par une balustrade en pierre taillée. A leur sommet, lors de la bénédiction de 1906, on leur accrocha une guirlande de grains de chapelet, depuis longtemps disparue (mais visible ci-dessus, sur le cliché d'époque!).
Un étroit escalier à double révolution donne accès au pied de la croix et à la chaire, protégée par un garde-corps en fer forgé.
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